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Première expérience chez l'habitant au Sri Lanka, dans la splendide région d'Ella

Dernière mise à jour : 9 sept. 2022

Nous avons maintenant pour habitude d'agrémenter nos voyages par des expériences de Wwoofing/Workaway chez l'habitant. Cela nous permet d'intégrer une famille, de travailler sur leurs projets quelques heures par jour en échange du couvert et du logis.



Après avoir passé quelques jours dans la région d'Udawalawe, nous remontons un peu plus vers le Nord du pays, à Ella. Un petit village de montagne du Sri Lanka, perché dans les nuages à 1000 mètres d'altitude. Un décor de collines couvertes de plantations de thé, où nous perdons une quinzaine de degrés par rapport au climat des plages du Sud. Proche de l'arrêt du bus, nous remettons nos sacs sur le dos et direction une petite ferme "eco friendly", nommée "Arawe Retreat". Sur place, nous retrouvons Chaminda (le cuisinier), Anuradha, le cousin d'Ishinka (le propriétaire qui ne dort pas sur place), nous aurons aussi l'occasion de voir son épouse, Anna, à plusieurs reprises et Alex, qui vient aider tous les jours sur la propriété. N'oublions pas non plus Banda, Maniki et Kitty cat, les compagnons à 4 pattes dont la présence est toujours un plus pour nous qui adorons les animaux.

À notre arrivée, nous décidons de nous rendre directement utiles et nous demandons comment nous pouvons aider. Première mission dans cette grande propriété entourée de terres cultivées : retirer les mauvaises herbes. Le soleil laisse place à la pluie et à la boue. Nous sommes heureux de retrouver de la fraîcheur !



Après avoir passé quelques heures dehors, nous prenons notre premier repas cuisiné par Chaminda. Nous avons tous plus ou moins le même âge et Chaminda est l'une de ces personnes dont le sourire est omniprésent. Des yeux pétillants et une envie irrépressible de faire plaisir.

Nous prenons notre dernier repas tôt, vers 16h30. Ensuite, c'est l'heure de la détente, nous prenons place dans la petite pièce (qui fait office de chambre) que le cousin nous a laissée. C'est sommaire, mais il y a deux lits. La première nuit, nous dormons à côté de trois aquariums et il y a une odeur forte de "remise à outils de jardin", il y en a une qui se lève avec la nausée (qui ne la quittera plus pendant plusieurs jours). Le cousin dort dehors, il s'est mis un lit qui est abrité par le plafond du premier étage de la cabane où nous nous trouvons. La générosité de cet homme ne nous laisse pas de marbre, surtout que la météo n'est pas terrible. Nous lui demandons si ça va, si on ne peut pas trouver une solution pour qu'il soit mieux à l'abri, mais il nous affirme qu'il dort très bien avec un large sourire.


Nous nous levons entre 6h et 6h20 pour prendre un petit café et ensuite, direction les champs pour continuer à désherber. Tout à fait naïvement, nous mettons les mains partout sans faire trop attention. Mais après quelques minutes, nous remarquons que nous sommes entourés de sangsues !


Nous ne compterons pas par combien de sangsues nous nous sommes fait mordre. Psychologiquement, pour Delphine (qui a un peu la phobie de tout ce qui pique et mord), c'est vraiment compliqué. On tente tant bien que mal de terminer cette journée. À la fin de celle-ci, on tente de se rafraichir, les sanitaires sont dehors, en territoire hostile (sangsues), on fait vite car l'eau est aussi froide.

Faire une expérience de Wwoofing/Workaway, ce n'est pas toujours évident et l'envie de quitter les lieux peut arriver plusieurs fois. Mais ce que l'on peut vous dire, c'est qu'après avoir expérimenté une petite quinzaine de fois l'expérience, quasi dans l'intégralité des situations, quand le confort peut manquer et que c'est un peu difficile, les rencontres que nous faisons font toute la différence et nous donnent la force nécessaire pour continuer. Ici, on rentre un petit peu dans "le dur", il pleut beaucoup, nous nous sentons humides et Delphine ne mange presque plus. L'appétit a disparu et il lui est impossible de manger.


Le lendemain, nous avons l'occasion de passer un chouette moment avec Ishinka, le propriétaire. C'était inattendu comme instant et vraiment très inspirant, il nous parle de spiritualité. De cette discussion il nous dit qu'il a fait un long travail sur lui-même pour arriver à mieux accompagner ses émotions et à ne pas toujours les écouter quand il sait que ce n'est pas pour bon lui. Nous sommes secoués par les propos de son discours. Peut-être que finalement, il suffit juste de ne pas écouter les voix intérieures qui vous disent "je veux partir", "je ne me sens pas confortable", "je ne vais pas y arriver", "ce n'est pas pour moi" etc. Ishanka nous dit également qu'il croit que ce qui doit arriver, arrivera et qu'il y a une raison à cela. S'il est assis en face de nous en ce moment, c'est par ce que cela devait arriver. Nous avons du mal à en croire nos oreilles, c'est exactement ce que nous avions besoin d'entendre. À partir de ce moment, quelque chose à changé. Non pas qu'il est facile de ne garder que les émotions qui nous arrangent, mais ce qui a changé, c'est sans doute notre vision de ce qui "est confortable". Nous avons déjà ressenti cela durant une expérience de Workaway au Canada, ce qui rend confortable l'expérience, ce sont les liens que l'on tisse avec les gens. Il y a aussi une faculté d'adaptation qui peut prendre un peu plus de temps à se mettre en marche dans certains contextes, mais cela vient presque toujours.


Au moment où nous avons découvert que nous étions entourés de magnifiques personnes avec qui on se sentait vraiment bien (comme cette soirée avec Anuradha, à partager une bière autour du match de cricket), nous avons commencé à nous sentir de mieux en mieux. Cependant, après une petite semaine de travail, nous nous étions mis d'accord pour écourter un peu l'expérience sur place, afin de retrouver un peu de confort avant de repartir à l'aventure. Mais nos hôtes ont insisté pour que l'on reste et que l'on s'installe dans leur cottage qui n'était pas loué. En premier lieu, nous n'avons pas accepté leur proposition, car nous trouvions que c'était en quelque sorte trop généreux. Le lendemain, nos hôtes ont tellement insisté que nous avons dû accepter. Nous avons savouré ce confort exceptionnel durant deux jours.



Autre tâche que nous avons effectué et cela nous a rappelé des mauvais souvenirs des plages du Sud de l'île (comme quoi, tout le pays est concerné), la collecte des déchets. En effet, même en montagne, la gestion des déchets est désastreuse. Résultat, tous les déchets des habitants vivants en amont se retrouvent, suite à chaque grosse pluie, dans les champs de notre ferme. Une grosse demi-journée de travail plus tard, la propriété de nos fermiers est propre. Mais un peu plus loin dans la jungle, qui va ramasser ces montagnes de plastique ?


Ishinka nous a également fait découvrir son projet "Fund the Farmers", qui vient en aide aux fermiers en difficulté suite à la crise sanitaire et économique. Nous avons eu l'opportunité de passer une matinée avec les fermiers afin de comprendre ce qu'ils traversent et l'aide qu'ils reçoivent. Cette matinée a été pour nous la plus belle au Sri Lanka. Outre la beauté des lieux, nous avons eu l'occasion de passer un peu de temps avec des personnes méritantes, inspirantes et profondément généreuses. Quand à la fin de l'interview, le fermier part avec sa machette derrière la maison pour nous ramener de la canne à sucre, nos cœurs se sont remplis instantanément. Leur gentillesse et leur volonté de nous faire plaisir étaient le plus beau cadeau qu'ils pouvaient nous faire. Cherchant à nous rendre utile durant notre tour du monde, nous étions donc ravis de faire une petite vidéo de sensibilisation de leur beau projet. Une vidéo que toi lecteur peut regarder ci-dessous.



Un autre exemple qui illustre la gentillesse de nos hôtes. Le dernier jour, Quentin sort le drone pour tenter de faire de beaux plans du vieux train qui passe au-dessus de la propriété à travers la montagne. Mais catastrophe, se sentant trop sûr de lui, Quentin envoie le drone dans les arbres. L'engin chute et termine sa course dans les hautes herbes. À ce moment-là, on pense que le drone est perdu à jamais. Mais c'est sans compter Alex, 17 ans, le jeune voisin qui travaille dans les champs. Il demande d'indiquer la localisation du drone. N'ayant plus aucun repère, Quentin tente de localiser le drone sur l’application de son téléphone. Il lui indique un point, loin là-haut sur une crête abrupte et lui dit que cela n'allait pas être possible. Mais Alex est déjà parti, escaladant les rochers, créant un chemin à travers la brousse. Quentin le suis avec son GPS. Une vingtaine de minutes plus tard, ils reviennent tous les 2 sains et saufs et avec le drone. Toute la ferme appelle désormais Alex, super man ! Nous lui offrirons un cadeau le lendemain pour le remercier.



La veille et le matin de notre départ, Chaminda, le cuisinier, nous a sorti sa belle tenue et nous a cuisiné ses plus beaux et délicieux plats. Nous étions comme dans un grand restaurant. C'est donc chargé d'émotions que nous nous apprêtons à les quitter. Nous ne nous attendions pas à recevoir autant de gentillesse et d'attention. Cela nous a incité à nous impliquer dans leur merveilleux projet : "Fund the Farmers".


Nous n'oublierons jamais ces quelques jours passés auprès de Chaminda, Anuradha, Ishinka, Anna, Alex, Banda, Miniki, Kitty cat... leurs sourires nous manquent déjà. Nous les remercions infiniment !








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1 ความคิดเห็น


casii8312
08 ก.ย. 2565

"il suffit juste de ne pas écouter les voix intérieures qui vous disent "je veux partir","je ne me sens pas confortable" ,"je ne vais pas y arriver","ce n'est pas pour moi" etc. Ishanka nous dit également qu'il croit que ce qui doit arriver, arrivera et qu'il y a une raison à cela."... tout cela est bien vrai...il faut toujours essayer de se connecter avec nos ressources de façon positive.

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